Depuis aussi longtemps que je me souvienne, l’eau et la nature sont mes éléments de prédilection. Un peu plus tard est arrivé cette attirance pour les voiliers et l’envie de larguer les amarres, je devais avoir huit ou dix ans. Mais qu’est-ce qui fait qu’un jour, on puisse sérieusement penser à tout plaquer, quitter sa vie, sa famille, ses amis, son travail, avec une seule certitude en tête :
« C’est ça. C’est ça que je veux faire, et je veux le faire maintenant ».
Le plus ancien souvenir remonte au temps des colonies de vacances, au bord de la mer, où je racontais à un de mes camarades, qui devait en avoir aussi marre que moi des randonnées en groupe, que plus tard quand je serais grand, j’aurais un voilier et je serais libre. Je devais probablement déjà y avoir longuement réfléchi pour lui livrer cette conclusion avec autant d’aplomb.
En grandissant, j’entendais le bruit des vagues, le claquement des voiles, ou sentais la rugosité du teck sous mes pieds lorsque les cours étaient ennuyeux, le temps trop long, ou le sentiment de ne pas être à ma place trop présent. Les océans étaient devenus une sorte de monde parallèle, dans lequel mon imagination naviguait. L’eau, la nature, l’humilité face aux éléments, le danger, mais aussi la beauté, la rareté, la liberté.
Complexe. La beauté de la Patagonie est complexe. Nous sommes en Septembre à l’heure où je commence à écrire ces lignes; et voici maintenant cinq mois que...
Read MoreAvant de quitter Mar del Plata, j’avais le sentiment de partir pour un autre monde. Je savais ce que j’allais laisser derrière moi, la ville et la...
Read More«L’ordre et l’harmonie de l’Occident exigent l’élimination d’une masse prodigieuse de sous-produits maléfiques dont la terre est aujourd’hui infectée. Ce que d’abord vous nous montrez, voyages, c’est notre ordure lancée au visage de l’humanité.»
«Vous allez finir par vous aimer les uns les autres, bordel de merde ?»
«La sérénité ne peut être atteinte que par un esprit désespéré et, pour être désespéré, il faut avoir beaucoup vécu et aimer encore le monde.»
«Il n'est personne, aujourd'hui, de vraiment cultivé, pour parler de la beauté d'un coucher de soleil.»
«Un jour, à force de fouiller l'atome, un savant expliquera peut être la joie et la paix de l'esprit par des formules mathématiques. Ce serait intéressant, mais sûrement trop compliqué pour moi. Et peut être risquerait-il aussi, avec son cerveau, d'abîmer quelque chose d'essentiel.»